Loire-Atlantique : Valentin développe son entreprise de caramel malgré la crise

Valentin a lancé son entreprise de production de caramel au beurre salé Caramel Valentin en 2019 à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Quatre ans plus tard son activité se développe.

©L’Éclaireur de Châteaubriant

La dernière fois que nous avions rencontré Valentin Hurel, nous étions tout juste il y a deux ans, en février 2021. Le jeune homme de 20 avait lancé son entreprise de production de caramel au beurre salé un an auparavant, en parallèle de ses études d’ingénieur en génie civil.

S’il est aujourd’hui dans sa quatrième année d’études à Saint-Nazaire, le jeune castelbriantais de 22 ans n’a pas pour autant abandonné sa petite entreprise. Bien au contraire.

Un développement croissant depuis 2019

Valentin a commencé à produire du caramel en 2019, au départ juste pour son entourage, en suivant une recette que lui a transmise son cousin Jacques Thorel, alors chef étoilé d’un restaurant de La Roche-Bernard. Au terme d’un temps d’entraînement pour maîtriser la technique de production du fameux caramel, Valentin détient le savoir-faire pour réaliser à la perfection ce qui fait la particularité du produit : une texture crémeuse qui ne durcit pas, parfaitement adaptée aux tartines.

« Je me suis rendu compte que les gens autour de moi aimaient bien, donc j’ai décidé d’aller en vendre lors du marché de mon ancienne école. Ils m’ont dit que pour cela il fallait que je sois déclaré avec une microentreprise. Ce que j’ai fait ». Caramel Valentin était né.

Depuis, Valentin a multiplié les rencontres, les marchés et les évènements, comme la Foire de Béré. Il est aujourd’hui présent dans 22 points de vente, sur tout le pays de Châteaubriant. Les ventes aussi sont en augmentation, même si certaines périodes sont plus prolifiques que d’autres. « Quand la période de Noël arrive, je sais que je vais avoir des commandes, parfois même en grande quantité à la dernière minute. » La production du caramel demande effectivement beaucoup d’organisation, surtout qu’en temps normal Valentin n’est pas présent en semaine à Châteaubriant.

Se lancer pleinement dans le caramel ?

L’autre particularité du caramel de Valentin est qu’il est intégralement réalisé à la main, avec des moyens de production qui ne sont pas ceux d’une entreprise industrielle. « Ma famille me donne parfois un coup de main quand il y a beaucoup de travail », rassure Valentin. Dans les cas de grosses commandes, le jeune homme s’organise sur deux journées de travail lorsqu’il produit son caramel. « Je prends une journée pour nettoyer les pots, faire les achats, préparer les étiquettes… Puis une journée pour faire le caramel. » En deux jours, Valentin Hurel peut ainsi produire entre 200 et 250 pots. 

Pour adapter son travail à la demande croissante, Valentin a également investi dans un lave-vaisselle professionnel ainsi qu’une étiqueteuse. Si pour le moment il produit son caramel sur les plaques de cuisson de la cuisine familiale dans la maison de ses parents, il compte bientôt transformer le garage en atelier dédié à la production de caramel. « Ce n’est pas très pratique de travailler dans la cuisine, livre le jeune homme. Ça demande beaucoup d’organisation pour commencer le matin et que tout soit terminé le soir ».

Dernièrement, avec la hausse des coûts des matières premières et les problèmes d’approvisionnement, le jeune cuisinier a rencontré des difficultés pour se fournir en pots de verre, essentiels à son entreprise. « J’achète les pots neufs, par palettes que je commande sur Internet. Actuellement il n’est plus possible de commander dans l’entreprise où je me fournissais avant, il y a une pénurie. » Heureusement, Valentin a réussi à se fournir chez apiculteur en passage à la retraite qui cherchait à revendre son matériel.

Les prix des pots de verre ont au minimum doublé depuis que j’ai commencé il y a 3 ans – Valentin Hurel

Ces coûts supplémentaires se répercutent donc d’une certaine manière sur les prix des pots de caramel, qui ont augmenté de 25 centimes pour les professionnels. S’il a rencontré des périodes de questionnement, Valentin n’a jamais souhaité abandonner son activité.

Il y a toujours des moments de doute, mais de moins en moins. – Valentin Hurel

Arrivant bientôt au terme de sa formation, Valentin va devoir répondre à une question cruciale : se lancer pleinement dans la production de caramel ou bien suivre la voix de ses études ? « Pour le moment je réfléchis. J’envisage de plus en plus de continuer dans le caramel, à m’engager pleinement dans la démarche. »

S’il se lance pleinement dans la production de caramel, une chose est sûre, il restera dans la région de Châteaubriant, où il a développé ses contacts et sa clientèle.

« L’idéal serait d’être deux pour travailler, même si ça va être compliqué d’embaucher quelqu’un directement. Tout récemment un site Internet pour la marque de caramel vient d’être mis en ligne, créé par Olivia une amie de Valentin.

« Il y aura un formulaire en ligne pour que les gens qui n’ont pas de points de vente à côté de chez eux puissent passer des commandes ». Le Castelbriantais compte également élargir son périmètre, en distribuant son caramel à Nantes et à Rennes. Peut-être le début d’une grande histoire.

Par Achille Dupas Publié le 

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