©Marie Mangane / L’Eclaireur de Châteaubriant A 20 ans, Valentin Hurel se destine à une carrière d’ingénieur en génie civil . La semaine, il suit les cours de Polytech Angers . Le week-end et pendant les vacances , à son domicile de Châteaubriant (Loire-Atlantique) , Valentin met son tablier pour concocter… du caramel au beurre salé .
Le caramel au beurre salé, pour les proches de Valentin, c’est d’abord une histoire de famille. Ado, il lui arrive de faire des extras avec sa soeur pour leur cousin Jacques Thorel, alors chef étoilé d’un restaurant de La Roche-Bernard.
Parmi les délices que Jacques Thorel a pris l’habitude de mettre sur sa table, un caramel au beurre salé dont il a lui-même élaboré la recette . Une pâte onctueuse, qui se tartine bien et dont le goût est inimitable.
Une recette héritée d’un grand chef étoilé Quand l’heure de la retraite sonne, Jacques Thorel a bien l’intention de continuer à faire vivre sa recette. « Il me disait tout le temps : il faut que je t’apprenne à le faire », sourit Valentin.
Il y a près de deux ans, après de multiples essais plus ou moins réussis , Valentin a le coup de main. Il sait désormais cuisiner le caramel au beurre salé du chef étoilé. Au départ, l’expérience est avant tout culinaire et conviviale. « J’ai donné des pots à mes proches, aux amis, on en emmenait un peu partout. »
Mais très vite, le caramel de Valentin remporte un succès inattendu. Jacques Thorel, qui était déjà sollicité pour fournir une production quand il était en activité, conseille au jeune homme : « Tu devrais le vendre. »
En août 2019, le jeune Castelbriantais se lance. Il commence à vendre une partie de sa production. Caramel Valentin est né .
Il monte sa micro-entreprise Produit star des marchés de Noël, le caramel au beurre salé part comme – et parfois sur – des petits pains ! Jusqu’au mois de mars 2020 et au premier confinement, Valentin carbure dans sa cuisine. » Ma plus grosse commande était de 230 pots ! »
Son caramel se vend jusqu’à Paris, où il rencontre un vrai succès.
Rapidement Valentin, qui vend son pot en direct aux particuliers 3,50 euros et 3,40 euros aux professionnels, comprend qu’il doit prendre un certain nombre de garanties et respecter des normes pour vendre son caramel.
Il monte alors sa micro-entreprise. Grâce à elle, il peut fournir les particuliers, mais aussi les associations, collectivités, tous ceux qui souhaitent par exemple revendre son produit avec une marge.
Toute la famille Hurel met la main à la pâte Mais pour écouler sa production, Valentin Hurel mise avant tout sur le local. C’est vers la ferme du Bois du parc et son magasin de producteurs locaux que se tourne d’abord le jeune cuisinier. Il signe également une Alliance locale avec le magasin Leclerc de Châteaubriant qui propose désormais le Caramel Valentin.
“Nous avions des contacts avec d’autres producteurs mais la crise de la Covid-19 a sérieusement ralenti voire stoppé certains projets.” – Valentin Hurel
Si Valentin maîtrise désormais totalement la fabrication du caramel – « qui n’est pas si facile à faire ; moi je n’y arrive pas », assure Ingrid, sa maman, pourtant bonne cuisinière – Valentin peut compter sur l’aide de ses proches pour faire tourner sa micro-entreprise.
Vaisselle, stérilisation des récipients et bien sûr les mises en pots pour lesquelles « il faut obligatoirement être deux », sont désormais des tâches récurrentes pour ses parents et sa petite soeur.
Plusieurs points de vente dans le Pays de Châteaubriant Quand au développement de Caramel Valentin, il a aussi été boosté par l’aide de plusieurs jeunes filles, anciennes camarades de classe de Valentin à l’Ecole de la Trinité. Sans stage à cause de la crise sanitaire, elles ont demandé à Valentin si elles pouvaient effectuer leurs 3 semaines de stage obligatoires à ses côtés.
Le groupe de jeunes a profité de l’expérience pour mettre les bouchées doubles. Et notamment ouvrir de nouveaux points de vente où retrouver le caramel Valentin.
Celui-ci est désormais disponible, outre au Leclerc de Châteaubriant et à la ferme du Bois du parc , au Proxi d’Erbray, à l’épicerie de Rougé ou encore au Bercail, à Noyal-sur-Brutz. Bon à savoir, en cette semaine de Chandeleur !
Par Marie Mangane – Publié le 2 Fév 21 à 18:33